Château de Berzy-le-Sec


Berzy-le-Sec

Le site de Berzy-le-Sec se situe à six kilomètres au sud de la ville de Soissons, sur un promontoire dominant la vallée de la Crise.

Les habitants de ce village peuvent s’enorgueillir de posséder un patrimoine historique exceptionnel. On peut en effet y découvrir deux polissoirs datant du néolithique classé Monuments Historiques en 1899, une nécropole mérovingienne (fouille archéologique en 1982), les vestiges de l’un des premiers moulins à eau de la vallée de la Crise (IXe siècle), une magnifique église romane du XIIe classée M H en 1886 qui fait face aux ruines d’un édifice castral gothique des plus intéressants (XII/XVIe) classé M H en 1926, des peintures murales datées du XII/XIIIe siècle illustrant des scènes de l’Ancien Testament, des manoirs (XIVe) et une charmante chapelle flamboyante du XVIe bâtie au pied de la muraille du château dans l’angle sud-est de la porte fortifiée.

Le château de Berzy-le-Sec

 Dès le XII ème siècle, le promontoire de Berzy était couronné d’un village où l’église paroissiale voisinait avec une tour seigneuriale. 

Les premiers chevaliers de Berzy étaient bien en cour auprès du comte de Soissons. Sous Philippe Auguste, deux d’entre eux s’étant illustrés à la croisade albigeoise où ils trouvèrent la mort, furent inhumés comme martyrs en l’abbaye de Longpont.

Le donjon carré primitif ne fut entouré d’une enceinte fortifiée quadrangulaire qu’au cours de la guerre de Cent Ans, dans le dernier tiers du XIVème siècle. Comme nombre d’enclos monastiques du temps, cette enceinte renforcée de contreforts portant des échauguettes desservies par un chemin de ronde, est dépourvue de tours de flanquement, indice de moyens financiers relativement modestes.

L’ouvrage d’entrée, en revanche, fut particulièrement soigné : le passage était jalonné d’une herse et de vantaux, avec un petit couloir mural piétonnier contournant ces derniers dans un carré saillant sur le front d’entrée. 

Le grand arc brisé de la façade de cette tour-porte encadré de deux massifs de contreforts portant de grosses échauguettes encorbellées sur des consoles de mâchicoulis, ne comprenait pas de pont-levis dans son état initial.Peu après, vers 1400, un pont-levis à flèches fut ajouté à la faveur de l’érection d’une nouvelle façade à porte en arc segmentaire plaquée devant l’ancienne, entre les contreforts. Niche et blasons de cette façade font référence à la tutelle de Louis d’Orléans, suzerain de Berzy.

En même temps, le niveau au-dessus des mâchicoulis fut augmenté d’une chambre haute résidentielle à cheminée finement décorée, desservie au revers par une tourelle d’escalier partant du chemin de ronde.

Cet ouvrage devenait un véritable donjon-porche, rivalisant avec la tour primitive et lié à un nouveau corps de logis adossé à l’enceinte à gauche de l’entrée.Lorsque Pierre de Louvain acheta Berzy en 1445, la vieille tour devait tomber en ruines.

Son fils Claude fit aménager après 1464 un logis dans l’espace entre cette tour condamnée et la courtine du front d’entrée située à droite de la porte, courtine qui fut alors percée de fenêtres à meneaux. Devenu évêque de Soissons en 1503, Claude de Louvain fit ajouter la petite chapelle hors-œuvre adossée à cette courtine et au donjon porche, dominant le fossé.Jeanne de Saint-Seigne, épouse en premières noces et héritière de Nicolas de Louvain devait apporter dans les années 1520-30 d’ultimes retouches imprégnées du style de la Renaissance : modernisation du logis à droite de l’entrée avec intégration d’une cuisine voûtée, et création d’une loggia au-dessus du prolongement sur cour du passage d’entrée.

Cette époque marque l’apogée architecturale du château.En 1554, Berzy passa à Jean d’Estrées. Les d’Estrées conservèrent le site, auquel se rattachait depuis Louvain un titre vicomtal, jusqu’en 1737.

A cette famille succéda celle des Saint-Fargeau. Au XIXe siècle, la propriété passa entre les mains de fermiers (Moreau, Fontaine, Leroux) qui firent construire de multiples bâtiments agricoles.

Leur destruction complète, avec celle d’une partie des restes du château, lors de la Première guerre mondiale, a mis un terme à la vie dans l’enceinte déchiquetée par les obus.Devant les menaces de pillage ou de destruction des ruines, l’administration des Monuments Historiques décréta leur classement d’office le 13 juillet 1926. 

Extrait de Le Château de Berzy, C CORVISIER

Depuis 1983, la Commune est propriétaire du château…

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