Eglise de Berzy-le-Sec

« Ecclesia Sanctus Quintinus de Berzi » fût bâtie entre 1140 et 1158 et s’inscrit dans un style « roman fleuri » empreint d’une architecture de transition romano-gothique.

Le 19 septembre 1158, l’évêque de Soissons, Ancoul de Pierrefonds, meurt et laisse les revenus de l’autel de Berzy au chapitre de la cathédrale.

Le 3 mars 1524, Nicolas de Louvain, seigneur de Berzy, fonde un chapitre de six chanoines pour desservir la paroisse et la chapelle du château en reconnaissance « des grâces éminentes, biens et dotations que Dieu lui avait données et baillées en ce monde mortel ». 

Profondément meurtrie par l’offensive Mangin de 1918, l’église verra différentes campagnes de restauration se succéder dès le début des années 1920 jusqu’en 1937. Les vestiges de peintures murales des XIIe et XIIIe illustrant notamment des scènes de l’Ancien Testament seront découverts fortuitement en 1934 lesquels ornent encore aujourd’hui les parois de la nef.

Le sanctuaire présente une architecture d’intérêt tant elle illustre « les traits caractéristiques des églises du Soissonnais et du Laonnois du milieu du XIIe siècle ».

Parfaitement orienté vers le levant et dépourvu de transept, le plan de l’édifice s’organise autour d’une nef à trois vaisseaux plafonnés, d’un chœur voûté d’une croisée d’ogives surmonté d’un clocher et d’un chevet hémicirculaire coiffé d’un cul-de-four nervé. L’oratoire dispose d’un décor sculpté riche et soigné mêlant profane et sacré.